NOSTALGIAS – 1936

Compositeur : Juan Carlos Cobián

Paroles : Enrique Cadícamo

Version 1936

Orchestre Francisco Lomuto – Chant : Jorge Omar

 

 

Nostalgias (1936) Nostalgies
Musique : Juan Carlos Cobián Traduction de Fabrice Hatem
Paroles : Enrique Cadícamo
Quiero emborrachar mi corazón para apagar Je veux soûler mon coeur pour oublier
un loco amor un amour fou
Que más que amor es un sufrir… Qui est une souffrance plus qu’un amour…
Y aquí vengo para eso, Et je viens ici pour cela,
a borrar antiguos besos pour effacer d’anciens baisers
en los besos de otra boca… dans les baisers d’une autre bouche…
Si su amor fué « flor de un dia », Si ton amour fut « fleur d’un jour »,
¿ por qué causa es siempre mía Pourquoi porter toujours en moi
esta cruel preocupación ? cette cruelle obsession ?
Quiero, por los dos, mi copa alzar para olvidar Je veux, pour tous les deux, lever mon verre
mi obstinación… afin d’oublier mon obstination…
y más la vuelvo a recordar… Et je m’en souviens plus encore…
Nostalgias Nostalgies
de escuchar su risa loca, d’écouter son rire fou,
y sentir junto a mi boca, de sentir près de ma bouche,
como un fuego, su respiración… comme un incendie, sa respiration…
Angustia, Angoisse,
de sentirme abandonado de me sentir délaissé
y sentir que otro a su lado et de penser qu’une autre bouche
pronto…pronto le hablará de amor… bientôt…bientôt lui parlera d’amour…
Hermano !!! Mon frère !!!
yo no quiero rebajarme, je ne veux pas m’humilier,
ni pedirle, ni rogarle, ni l’appeler, ni la pleurer,
ni decirle que no puedo más vivir… ni lui dire que je ne pourrai plus vivre…
Desde mi triste soledad veré caer Depuis ma triste solitude je verrai tomber
las rosas muertes de mi juventud. les roses mortes de ma jeunesse.
Gime bandoneón, tu tango gris – quizás a tí Dis-moi bandonéon, ton tango gris – peut-être toi aussi
te hiera igual…algún amor sentimental… Es-tu blessé…par la nostalgie d’un amour…
Llora mi alma de fantoche, Pleure mon âme de pantin,
sola y triste en esta noche, seule et triste dans cette nuit,
noche negra y sin estrellas… nuit de ténèbres sans étoiles…
Si las copas traen consuelo, Puisque la boisson réconforte,
aquí estoy con mi desvelo j’ai apporté mon amertume
para ahogarlo de una vez… pour la noyer d’un seul coup…
Quiero emborrachar al corazón para después Je veux me soûler sans regrets
poder brindar por los fracasos del amor. pouvoir trinquer à tous les malheurs de l’amour.

Association de Tango Argentin depuis 1992