Des rencontres informelles autour d’un « apéro» pour partager nos expériences de tangueras/tangueros, échanger sur nos ressentis… dans le but d’améliorer collectivement le caractère convivial de l’ensemble de nos activités et notamment de nos milongas.
Les Allumés offrent les boissons ; vous pouvez apporter quelques grignotages pour patienter avant la milonga de 21h00...
AGENDA
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Le vendredi 11 octobre 2024 à 19h30
« Quand je vais à une milonga… qu’est-ce qui me plaît ?… qu’est-ce qui me déplaît ? »
Ce qui s’est dit le 11 octobre : échanges autour de l’invitation en milonga
Vendredi 11 octobre, en avant-milonga, c’était Apéro-Tango, la nouvelle formule que nous avions décidé de tester pour la rentrée 2024. Pari gagné : une vingtaine de danseurs et danseuses (autant de femmes que d’hommes !) ont très activement participé à cette première rencontre centrée sur le thème : « En milonga, qu’est-ce qui me plaît ? … qu’est-ce qui me déplaît ? ».
Le choix du groupe s’est porté sur un sujet très sensible : l’invitation, ce moment particulier qui influence souvent notre perception d’une bonne ou d’une mauvaise soirée.
D’autres axes de discussions ont été évoqués par les participants (la musique, l’accueil, le confort du lieu…) ; ils sont mis en « réserve » pour d’autres Apéros…
Ce qu’il faut retenir de nos échanges
Le mode d’invitation suscite souvent des discussions passionnées entre tangueros et tangueras. Parfois, le sujet est même évité, comme si en parler était trop difficile, chargé de désillusions et de frustrations.
Les Argentins ont élaboré un rituel d’invitation, la Mirada-Cabeceo, qui favorise une communication subtile et respectueuse entre danseurs. Ce code établit une « distance » propice pour naviguer entre invitations et refus, gage d’un véritable « savoir-vivre ».
La Mirada-Cabeceo est parfois perçue « d’un autre temps », mystérieuse pour les débutants, surtout dans notre culture où le contact visuel soutenu devient plus rare, et même trop contraignante pour ceux qui pratiquent d’autres danses de couple avec des modes d’invitation plus directs. Pour sa part, l’invitation verbale, éventuellement jugée plus conviviale, moderne et inclusive, peut aussi être ressentie comme très intrusive, voire « piégeante ».
Dans nos milongas, les modalités de l’invitation n’ayant pas été explicitement définies, les 2 pratiques sont implicitement « autorisées » et « permises » ; elles cohabitent tant bien que mal, avec parfois le sentiment d’être « subies ».
Créer un environnement serein
Alors, comment instaurer un cadre où chacun se sente respecté et libre de s’exprimer sans craindre de rater des opportunités de danse ?
Nous pensons qu’encourager l’invitation par le regard, sans en faire un dogme, et expliquer ses bénéfices lors des milongas et dans les cours, pourrait atténuer l’inconfort d’une invitation vécue comme trop directe.
Quant à l’invitation verbale, elle doit permettre de se sentir libres de décliner, de dire « non, merci » sans culpabilité ni justification. Cela doit être considéré comme légitime par l’un et l’autre des partenaires.
Frustration et désirs
Nous avons aussi discuté des frustrations liées aux invitations. Plusieurs participantes ont partagé leur tristesse d’être restées sans danser jusqu’à la fin de soirée, certaines ayant même attendu des mois avant d’être sollicitées.
Notre association doit prendre en compte le désir de danser de chacun, le considérer comme légitime, et œuvrer pour favoriser la convivialité et l’inclusivité de nos activités.
C’est pourquoi, dans toutes nos activités, cours ou milongas :
Danser doit rester un plaisir, exempt de contrainte. Chacun doit pouvoir choisir avec qui danser, à tout moment.
L’invitation n’est pas réservée aux seuls danseurs, les danseuses ont la même légitimité à en prendre l’initiative.
Le refus n’est pas à prendre comme un rejet, car il existe mille raisons d’accepter ou de décliner une invitation… Par exemple, une nouvelle invitation, sur une autre musique, à un autre moment, pourra être plus propice à une acceptation.
Enfin, pour améliorer l’expérience de danse, nous pourrions tester de nouvelles organisations de l’espace, susceptibles de fluidifier les circulations et les invitations.
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Le vendredi 13 décembre 2024 à 19h30
Échanges autour du court-métrage « LibRtango »
Une quarantaine de participants à cette seconde rencontre, qui a débuté par la projection du film de 13’ réalisé par Michel Romengas (dans le cas d’un partenariat entre Aux Films de l’Erdre et les Allumés).
Les danseurs figurants ont découvert avec plaisir le résultat de leur journée de tournage à la salle Capel (une expérience plutôt bien vécue, certain.e.s en redemandent !).
Les échanges ont porté sur le court-métrage lui-même (l’histoire et les personnages, la réalisation et le montage, les musiques), mais aussi sur ce que le film dit (ou dit peu/mal) sur le tango.
Quels enseignements sur la pratique de notre passion commune ?
Le film est apprécié : un beau travail sur la fluidité, les musiques, les transitions. Il souligne les dangers de l’addiction : “L’isolement du monsieur alcoolique m’a touchée : Pourquoi refuse-t-il de l’aide ?”
Cependant, le film ne rend pas compte de toute la réalité que nous vivons :
- l’héroïne semble apprendre très vite, elle trouve très vite sa place dans le groupe et sur la piste. Est-ce le cas pour chacune, chacun de nous ?
- le tango unit et sépare les couples
- l’abrazo fermé émeut et bouleverse
- Corps à corps, plus que cœur à cœur ?
Que recherchons-nous dans la danse ?
Un moment émotionnellement magique (la tanda miraculeuse) ?
Ou autre chose encore, de très personnel… Accepte-t-on d’en parler librement ou est-ce un jardin secret ?
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Le vendredi 24 janvier 2025 à 19h30
En avant, la musique !
Une plongée dans la « tambouille » de nos Djs ; comment construisent-ils leurs milongas, chaque tanda, qu’est-ce qui guide leurs choix ?
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Le vendredi 21 février 2025 à 19h30
… une danse sociale… respecter les « codes du bal »
Et plus tard, dates encore à programmer…