Version 1945 – Orchestre Aníbal Troilo Chant : Alberto Marino
Quelques enregistrements :
- En 1927 :
Roberto Firpo ;
Juan Félix Maglio ;
Carlos Gardel, avec les guitares de Guillermo Barbieri et José Ricardo.
- Entre 1936 et 1939 :
Enrique Rodríguez, avec Roberto Flores.
- En 1945 :
Aníbal Troilo, avec Alberto Marino ;
Astor Piazzolla, avec Francisco Fiorentino ;
Francisco Canaro, avec Alberto Arenas.
Le tango et la tuberculose.
Quand le tango devint célèbre, la tuberculose était une menace toujours présente qui enlevait la vie à beaucoup de jeunes à une époque où les traitements efficaces n’existaient pas. Ils consistaient en un repos prolongé, une bonne alimentation, l’air pur de la sierra. Córdoba offrait un site idéal pour peut-être récupérer.. A écouter : « Ya sale el tren »
Il fallut attendre les années 50 pour que commence un traitement efficace de la tuberculose.
Música : Alfredo De Franco Letra : José Pedro de Grandis
Traduction : François Benoist / Al tango fuerte
Cotorrita de la suerte (1927) | La petite perruche de la chance |
¡Cómo tose la obrerita por las noches! | Comme elle tousse la nuit la petite ouvrière ! |
Tose y sufre por el cruel presentimiento | Elle tousse et souffre du cruel pressentiment |
de su vida que se extingue y el tormento | Que sa vie s’éteint et le tourment |
no abandona a su tierno corazón. | Ne quitte pas son cœur tendre ; |
La obrerita juguetona, pizpireta, | La petite ouvrière joueuse, coquette, |
la que diera a su casita la alegría, | Elle qui a donné la joie à sa maisonnée, |
la que vive largas horas de agonía | Elle qui vit de longues heures d’agonie |
porque sabe que a su mal | Parce qu’elle sait que |
no hay salvación. | Il n’y a pas de remède à son mal. |
Pasa un hombre quien pregona: | Passe un homme qui annonce : |
« ¡Cotorrita de la suerte! | « La perruche de la chance ! |
Augura la vida o muerte. | Elle prédit la vie ou la mort. |
¿Quieren la suerte probar? » | Voulez-vous tenter votre chance ? » |
La obrerita se resiste | La petite ouvrière hésite |
por la duda temerosa, | – le doute la rend craintive – |
y un papel de color rosa | Et c’est un papier rose |
la cotorra va a sacar. | Que la perruche va tirer. |
Al leerlo su mirada se animaba | Et, comme elle le lisait, son regard s’illuminait |
y temblando ante la dicha prometida | Et, tremblant devant le bonheur promis, |
tan alegre leyó: un novio, larga vida… | Fort joyeuse, elle a lu : un amoureux, une longue vie |
Y un sollozo en su garganta reprimió. | Elle a réprimé un sanglot au fond de sa gorge. |
Desde entonces deslizáronse sus días | Et depuis, ses jours se sont écoulés |
esperando al bien amado ansiosamente | Dans l’attente impatiente du bien-aimé |
y la tarde en que moría, tristemente, | Et le soir où elle est morte, tristement, |
preguntó a su mamita: | Elle a demandé à sa petite maman : |
¿No llegó? | « Il n’est pas là ? » |