Bandoneón arrabalero – (1928)

Version 1961 :  orchestre Francisco Canaro  Chant : Isabel de Grana

Música : Juan Bautista Deambroggio (Bachicha)

Letra : Pascual Contursi

Traduction : Fabrice HATEM

Bandoneón arrabalero Bandonéon du faubourg
viejo fueye desinflado, Vieux soufflet dégonflé,
te encontre como un pebete Je te rencontrai comme un enfant
que la madre abandonó, Qu’aurait abandonné sa mère,
en la puerta de un convento, Devant la porte d’un conventillo,
sin revoque en las paredes, Qui avait les murs tout décrépis,
a la luz de un farolito A la lumière d’une petite lanterne
que de noche te alumbró Qui t’éclairait cette nuit-là.
Bandoneón Bandonéon
porque ves que estoy triste Parce que tu vois que je suis triste
y cantar ya no puedo, Et que je peux chanter,
vos sabés Tu sais
que yo llevo en el alma Que je porte dans mon âme
marcao un dolor. La marque d’une douleur.
Te llevé para mi pieza Je t’emmenais chez moi,
te acuné en mi pecho frío… Te pressais sur ma poitrine froide…
Yo también abandonado Moi aussi, dans ma chambrette,
me encontraba en el budín… Je me trouvais abandonné…
Has querido consolarme Tu as voulu me consoler,
con tu voz enronquecida Avec ta voix rauque
y tus notas doloridas Et tes notes douloureuses
aumentó mi berretín. Ont ajouté à mon chagrin.

Le bandonéon est arrivé d’Allemagne en Argentine, peut-être apporté par un marin qui voulait égayer les interminables traversées de l’Atlantique…

Dès la fin du XIXème siècle, il remplaça la flûte dans les petits orchestres ; les fioritures de la flûte disparurent et, avec le bandonéon, le tango devint plaintif et sentimental.

“Bandoneón Arrabalero” fut le dernier tango écrit par Pascual Contursi.

« Le bandonéon est notre soupape, le doux édredon où nous enfouissons notre tête brûlante de rage ou de jalousie. Il geint, gémit, brame, pleure, griffe, rugit, menace, mord et prie ; il ignore le rire et ne sait pas se permettre un moment de joie. »

Last Reason ( pseudonyme de Máximo Sáenz )

 

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